Paroles

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Blues de L’Anarchiste

ALCLODO

Ils l’appelaient l’alclodo
Le sac à vin, le clodo
Mais lui vivait sa vie
Sans jamais se moquer
Il traînait d’bar en bar
A se nourrir aux comptoirs
Mais seulement les grands soirs
Il s’fumait un pétard

On le traitait d’alcolo
De mule ou de poivrot
Mais la vérité
Bah lui il s’en foutait

Et eux se moquaient
Sans jamais s’arrêter
Mais lorsqu’ils devaient rentrer
Lui pouvait continuer
Il se sentait vivant
Pas dehors mais dedans
Lorsqu’il trouvait où crécher
Des copains il s’faisait

On le traitait d’alcolo
De mule ou de poivrot
Mais la vérité
Bah lui il s’en foutait

S’emmerdait, s’faisait chier
Mais surtout observait
Tous ces bruits de comptoirs
Lui donnaient peu d’espoirs
Les gens sont devenu cons
Courent tous après du pognon
Qu’ils n’auront jamais
Mais les font espérer

On le traitait d’alcolo
De mule ou de poivrot
Mais la vérité
Bah lui il s’en foutait

Qu’un jour leurs petites vies
Sera remplie de technologies
Qui les rendra esclaves
De leur vie minable
Et si la vraie vie
C’était pas de gagner
Mais de profiter
Et surtout pas de prolater

On le traitait d’alcolo
De mule ou de poivrot
Mais la vérité
Bah lui il s’en foutait

Et quand il avait besoin
C’était jamais très loin
La rue à traverser
Des copains il s’faisait
Des créteux à clébards
Une bande de loubards
Qui ont la particularité
Eux c’est de l’écouter

On le traitait d’alcolo
De mule ou de poivrot
Mais la vérité
Bah lui il s’en foutait

Il traînait de bar en bar
Il buvait du pinard
Un jaja qui tâche
Pour tout oublier
Ils étaient après lui
Bientôt jour et nuit
Lui il s’en foutait
Ca lui permettait d’exister

On le traitait d’alcolo
De mule ou de poivrot
Mais la vérité
Bah lui il s’en foutait

CAPITALISTE DE MES COUILLES

T’es à l’apogée de ton cycle
Le CAC 40 est ton ami
Plus il y aura de pauvreté
Et plus tu seras blindé
Les tunes c’est ton carburant
Un sou est un sou
La misère tu la lit dans les livres
Peinard dans les beaux quartiers

Ton parti c’est capitaliste
Ton pouvoir c’est d’avoir
Tu méprises tes ouvriers
Alors qu’ils sont tes rentiers

La seule manière de te faire trembler
C’est d’arrêter tes usines
Allons-y tous ensemble
Qu’enfin la finance tremble
Tu fais élire ton président
Qui te permet de rester le tyran
D’un pays de capitalistes
Pour ne pas dire royalistes

Ton parti c’est capitaliste
Ton pouvoir c’est d’avoir
Tu méprises tes ouvriers
Alors qu’ils sont tes rentiers

Depuis des décennies
Tu caches ta monarchie
Tu tiens tes électeurs
En leur faisant bien peur
Qu’une descendante du führer
Pourrait bien arriver
A la tête de leur chère patrie
Que tous s’extasient

Ton parti c’est capitaliste
Ton pouvoir c’est d’avoir
Tu méprises tes ouvriers
Alors qu’ils sont tes rentiers

Plus de doute sur tes conspirations
Qui ne tiennent qu’au pognon
Tu nous foutras la paix
Que quand il n’y aura plus rien à gratter
Mettons tout à sac maintenant
Prenons les devant
Lorsqu’il ne nous restera plus rien
On pourra reprendre la main

Ton parti c’est capitaliste
Ton pouvoir c’est d’avoir
Tu méprises tes ouvriers
Alors qu’ils sont tes rentiers

CHEZ DEDE

Y’avait Dédé le bistrotier
Lui il savait rester discret
Il en avait rien à branler
De leur foot, de leur merdier
A l’époque avec le taulier
On jabotait, on picolait
Jamais des gars du quartier
Et encore moins de l’autre tôlier

Qui était le gros Jacques
Pour les intimes le gros sac
Jamais de malaises ou de foutaises
Derrière son bar en charentaise
Trente années à s’y faire chier
Mais au moins il pouvait picoler
C’est l’patron, le taulier
Le mec à ne pas faire chier

Comme souvent y’a P’tit Louis
Toujours sur le même appui
Le coude levé bien avancé
A s’en jeter un p’tit dernier
Il dit qu’il est un peu chez lui
Vu les notes qu’il laisse tous les mois
C’est lui qui paye le loyer
Et que personne vienne l’emmerder

Il a ses clients habituels
Qui font bouillir la gamelle
De son rade qu’il aime tant
Bien qu’il n’aime pas trop les gens
Après Dédé, y’a eu Nono
C’était vachement moins rigolo
Dans son bistro y’a qu’des jeunots
Qui n’ont rien dans le ciboulot

Plus de brèves de comptoir
Ou d’absurdes étranges histoires
De banquiers ou de nazis
Qui veulent la tête du pays
Il y’a ceux qui font aussi
Un le mardi, l’autre le jeudi
Et pour les plus fêtards
L’aller-retour jusqu’au soir

Mais ça ça plait pas à Nono
Qu’ils aillent aussi chez le gros
Il est jaloux comme un pou
Il veut se faire plein de sous
Tous les deux sont pas d’ici
L’un de Marseille, l’autre de Paris
Ils arrivent à leur imposer
leurs rivalités, ces enflés

Le choix était restreint
Dans ce bourg déjà éteint
Deux tôleries qui font épiceries
Ça se fend vite en deux parties
Le bourg était divisé
Selon le son du clocher
Le bistro chez Nono
chez Jacques dit le Gros

ELLE ATTEND COLETTE

Elle a lustré son zinc
Elle en a vu des dingues
Du minet au vieux Léon
Elle en a servi des canons
Elle recevait les musiciens
Mais jamais en chien
Elle aimait quand ça bouge
Dans son rade tout rouge

Elle attend
Comme au bon vieux temps
Son rideau est fermé
Plus le droit de le tirer

Même avec sa canne boiteuse
La tenancière avait du revers
Toujours cette folle envie
De lui raconter ta vie
Jamais de trafalgar
Même avec les blousons noirs
Elle tenait sa boutique
A coup d’automatique

Elle attend
Comme au bon vieux temps
Son rideau est fermé
Plus le droit de le tirer

Elle a fermé son rideau
Sans y voir l’horizon
En leur disant à bientôt
À ses clients tous penots
Elle sait bien que c’est fini
Que sa vie s’arrête ici
Si elle ne peut pas ouvrir
A quoi bon cela sert de vivre

Elle attend
Comme au bon vieux temps
Son rideau est fermé
Plus le droit de le tirer

Qu’est qu’il allait donc faire
Le Dédé sans son verre
Il a tellement souffert
Pendant la dernière guerre
Ça fait un an qu’elle ne bosse plus
Elle est rouillée elle n’en peut plus
Même pendant l’occupation
Elle pouvait servir des canons

Elle attend
Comme au bon vieux temps
Son rideau est fermé
Plus le droit de le tirer

Elle a perdu tout espoir
Un jour de les revoir
Là debout au comptoir
A raconter leurs histoires
Elle aurait voulu, une dernière fois
leur payer une tournée
Rien que pour les remercier
Pour toutes ces années

Elle attend
Comme au bon vieux temps
Son rideau est fermé
Plus le droit de le tirer

Ça y est c’est décidé
Elle est montée sur le tabouret
Après toutes ces années
C’est là qu’elle mourrait
Voilà c’est fini
Elle a rejoint son mari
Quand on pensera à Collette
Ça sera pour faire la fête

Elle attend
Comme au bon vieux temps
Son rideau est fermé
Plus le droit de le tirer

On attend
Comme au bon vieux temps
Son rideau est fermé
Plus jamais il sera tiré

FOUTEZ-MOI LA PAIX !

Bien que je sais
Que ça ne soit pas gagné
Que les belles idées
Sont pas toujours tolérées
Que d’être différent
Ça peut faire mal aux dents
Si ta vie est libérée
T’en seras désigné

Foutez-moi la paix
J’irai pas voter
J’participerai pas
A ma mort d’ici-bas

Si tu penses pas comme la masse
Que toi le vote tu t’en passes
Que t’iras pas choisir
celui qui te fera souffrir
Le mettre droit au pouvoir
Pour qui toi c’est le dégueuloir
Tous à mettre dans le même panier
Tirer la chasse, recommencer

Foutez-moi la paix
J’irai pas voter
J’participerai pas
A ma mort d’ici-bas

Quand bien même tu t’es abstenu
De voter pour un trou du cul
C’est pas de ta faute si arrivent
Au second tour les vampires
Et comme à chaque élection
Il te faudra choisir
Soit les nazis, soit les banquiers
Dans tous les cas, ça sera pas le pied

Foutez-moi la paix
J’irai pas voter
J’participerai pas
A ma mort d’ici-bas

Si je refuse d’aller voter,
C’est peut être que ta société
De capitalistes gros banquiers
me donne l’envie de gerber
J’ai plus envie d’évoluer
Dans ce putain de gros merdier
D’abrutis, d’actionnaires
De politiciens centenaires

Foutez-moi la paix
J’irai pas voter
J’participerai pas
A ma mort d’ici-bas

Ils sont pourris jusqu’à l’os
Nous saignent sur l’impôt
Pour nourrir leurs actionnaires
Et enrichir les milliardaires
Je suis anarchiste libertaire
Et je chie sur leurs sanctuaires
C’est notre fric, notre pognon
Pas à eux ces troufions !!!

Foutez-moi la paix
J’irai pas voter
J’participerai pas
A ma mort d’ici-bas

FRANGIN

Dans ta vie bien pépère
Où tout était bien prospère
Tu jouais les pacha
Apéro canapé devant ta télé
Tu regardais tes gamins
Faire leur tipi indien
En gueulant devant ton sport
L’autre l’a roulé comme un porc

Allez viens vieux frangin
Voir c’qu’est fait demain
On boira nos angoisses
Dans la rue de la soif

Tout allait bien pour toi
Tous les 4 dans la 104
Vous alliez à la neige
Tous les ans un peu plus longtemps
Vous ne rouliez pas sur l’or
Mais vous viviez bien
Mais elle est partie
En chourant la table de nuit

Allez viens vieux frangin
Voir c’qu’est fait demain
On boira nos angoisses
Dans la rue de la soif

Tu te sens comme un chien en laisse
Comme un punk qu’on délaisse
Tu as perdu ton collier
Tu te sens égaré
Tout a basculé
Tes idées noires plein le tiroir
Tu noies ton chagrin
Peu à peu dans le raisin

Allez viens vieux frangin
Voir c’qu’est fait demain
On boira nos angoisses
Dans la rue de la soif

Ressors tes Docs et ta crête
Ta liberté et ton cametar
Ta grande gueule ta guitare
On va zoner le soir
Je vais dire t’es comme moi
Dans le moule t’y rentres pas
Et pour finir ma chanson
J’ai envie de te gueuler, MORT AUX CONS

Allez viens vieux frangin
Voir c’qu’est fait demain
On boira nos angoisses
Dans la rue de la soif

HUMANITÉ

Je suis sorti de nulle part
Avec mes Docs et ma guitare
Je viens vous raconter
Mes histoires bourrées de noir
Alors attends-toi au pire
Ou peut-être ça va te faire rire
Mes chansons n’ont pas la classe
C’est de la poésie contre les voraces

J’ai plein de choses à hurler
Contre cette société
Qui paraît mal barrée
Niveau humanité

Soyons pas crédules
Je gerbe ma peine mon désespoir
Mes chansons sont une thérapie
Qui me protègent contre ces pourris
D’la chansonnette qui reste dans la tête
Un défouloir de vous voir au comptoir
Promis pas de jeux de mots
Temps qu’il y aura du pogo

J’ai plein de choses à hurler
Contre cette société
Qui me paraît mal barrée
Niveau humanité

Je pourrais faire des chansons d’amour
Qui riment avec toujours
Mais pour le moment c’est no futur
Qui rime avec la vie dure
C’est la connerie humaine
Qui toujours nous enchaîne
A qui aura la plus chère
On fait monter les enchères

J’ai plein de choses à hurler
Contre cette société
Qui me paraît mal barrée
Niveau humanité

Une société d’apparences
Qui te crache à la gueule
Quand tu te fous de leurs lois
Promulguées par un roi
Je pourrais continuer mon discours
Encore bien des jours
Mais la connerie humaine
N’aura jamais ma haine

J’ai plein de choses à hurler
Contre cette société
Qui me paraît mal barrée
Niveau humanité

LE BLUES DE L’ANARCHISTE

Monsieur la tête de gland
Je t’écris un texte
Pour te dire que dans ma tête
C’est un sacré boxon
Je ne rentrerai pas dans ton jeu
Je ne serai pas de ceux
Qui te suivront tête baissée
Qui aimeront tes idées

Pas utile de dire
Qu’on n’a pas la même patrie
La tienne je la conchie
Je reste dans l’Anarchie

Monsieur le tyran
Maintenant que le ton est mis
Penses-tu qu’il serait temps
De comprendre maintenant
Que ceux d’en bas
Ils n’ont plus la foi
Il est toujours bon
De te le remettre dans le citron

Pas utile de dire
Qu’on n’a pas la même patrie
La tienne je la conchie
Je reste dans l’Anarchie

Monsieur l’obéissant
Nous t’avons démasqué
Tu obéis sans relâcher
Pour assouvir les désirs
De ces quelques-uns
qui t’ont fait élire
A qui tu vends sans émois
un peuple qui n’est pas le tient

Pas utile de dire
Qu’on n’a pas la même patrie
La tienne je la conchie
Je reste dans l’Anarchie

Hé monsieur l’arrogant
Tes copains dirigeants
Soyez-en bien sûrs
Que le peuple est mûr
Bien assez pour vous exploser les dents
Que vous ne puissiez plus
Vous goinfrer de pauvres

Pas utile de dire
Qu’on n’a pas la même patrie
La tienne je la conchie
Je reste dans l’Anarchie

Monsieur je suis militant
D’un peuple libre
De ses mouvements
Et de ses apatrides
Surtout ne t’en fais pas
Je continuerai le combat
Et pour en conclure
J’ai jamais voté pour toi

Pas utile de dire
Qu’on n’a pas la même patrie
La tienne je la conchie
Je reste dans l’Anarchie

Ceci est ma lettre de désertion
Je ne te demande pas de l’accepter
Je m’engage dans l’insoumission
Tellement tu me fais gerber
Tu as annoncé la guerre
Je ne suis pas militaire
Toi le pseudo roi
L’honneur te revient

Pas utile de dire
Qu’on n’a pas la même patrie
La tienne je la conchie
Je reste dans l’Anarchie

LE CHAT’NARCHISTE

Tout a commencé un jour de mai
On l’a retrouvé tel une poule mouillée
Sur un trottoir dans une rue noire
J’avais fais mine de pas le voir

Il m’a suivi et là j’ai compris
Que ce mignon là j’étais à lui
Alors je lui ai dit viens mon p’tit copain
Avec moi tu ne crains plus rien

Bien qu’il ne soit pas toujours très net
Je l’aime bien ce malhonnête
il est malin le p’tit félin
Toujours à m’faire voir ses rouflaquettes

Depuis tout a basculé
Je suis devenu son jouet
Il est dans toutes mes pensées
J’arrive pas à m’en débarrasser

Il est toujours en train de me squatter
Les genoux, l’épaule là où il peut se poser
Et quand quelqu’un veut s’approcher
Il est pas très content le greffier

Bien qu’il ne soit pas toujours très net
Je l’aime bien ce malhonnête
il est malin le p’tit félin
Toujours à m’faire voir ses rouflaquettes

Il se transforme vite en bête féroce
Comme un clebs avec son os
Interdiction de m’approcher
Ou gros minet va se fâcher

Même quand ma gonzesse veut m’embrasser
Il n’hésite pas à s’interposer
Il joue les minets, les gros matous
Un vrai ouf, un vrai casse cou

Bien qu’il ne soit pas toujours très net
Je l’aime bien ce malhonnête
il est malin le p’tit félin
Toujours à m’faire voir ses rouflaquettes

Je peux pas le faire venir en concert
Car il me volerait la vedette
Une vrai star de midinette
Je suis son punk et lui mon maître

C’est à ce moment précis que j’ai compris
Ce qu’il voulait le malotrui
Je suis un créteux à chaton fortuit
Un punk à chat et ça me va

Bien qu’il ne soit pas toujours très net
Je l’aime bien ce malhonnête
il est malin le p’tit félin
Toujours à m’faire voir ses rouflaquettes

Ça lui arrive de rêver
D’être un toutou bien éduqué
Pas de assis ou de couché
Il est de gauche faut pas déconner

Bien que ça soit un p’tit chaton
Il a la démarche d’un lion
Un p’tit minois tout mignon
Il s’appelle Régis j’en dirai pas plus long

Bien qu’il ne soit pas toujours très net
Je l’aime bien ce malhonnête
il est malin le p’tit félin
Toujours à m’faire voir ses rouflaquettes

Ça lui arrive de partir en virée
Voir les félines du quartier
Et moi je suis à la maison à m’inquiéter
A attendre qu’il soit décidé

De franchir le pas de la porte
Comme si de rien ne l’était
Il commence par vérifier
Si personne n’a touché à sa pâtée

Bien qu’il ne soit pas toujours très net
Je l’aime bien ce malhonnête
il est malin le p’tit félin
Toujours à m’faire voir ses rouflaquettes

LE JOURNAL

Assis sur le bord ta cheminée
A mater à travers la fenêtre
Pour voir les badauds passer
A quelle heure le Claude rentrait
Tu lisais ton journal
A l’envers pour commencer
Rien n’t’échappait
Même pas la rubrique chat crevé

Pas besoin de savants
Pour savoir quoi penser
Avec peu d’instruction
T’étais loin d’être un con

Tu savais décerner
Le faux du vrai
On te l’a faisait pas
Tu avais déjà tout croisé
Les guignols à la télé
Les informations à la chaîne
Toujours la même rengaine
Qui déferle leur haine

Pas besoin de savants
Pour savoir quoi penser
Avec peu d’instruction
T’étais loin d’être un con

Tu savais analyser
Et surtout tout trier
Ton analyse des médias
Tu sais elle me manque mon gars
De merdes à foison
De fausses informations
Mais toi tu savais
Où était la vérité

Pas besoin de savants
Pour savoir quoi penser
Avec peu d’instruction
T’étais loin d’être un con

Ta gazette locale
Ne te rendait pas bancal
Toi tu t’instruisais
Ou bien tu t’énervais
Sur les nouvelles du pays
Quel copain était parti
Tu t’effrayais de voir
Autant de brèves de comptoirs

Pas besoin de savants
Pour savoir quoi penser
Avec peu d’instruction
T’étais loin d’être un con

Même si des fois ça arrivait
Que tu t’endormais
Les deux poings sur le front
A faire face à ton torchon
Tu t’amusais à la narguer
Ta femme quand tu t’endormais
C’est la télé qui te regardais
A tour de bras tu ronflais

Pas besoin de savants
Pour savoir quoi penser
Avec peu d’instruction
T’étais loin d’être un con

LEON

Salut vieille branche
Comment ça va ?
Je te croyais calanche
De pas avoir de nouvelles de toi
T’avais quitté le troupeau
Quand tu t’es amouraché
De la belle du métro
Qui t’as refilé un mouflet

Allez Léon, encore un picon
J’vais tout balancer
T’es un mordu t’es un givré

Mais bordel quand tu te maques
Tu deviens une vraie flaque
Une éponge qui absorbe
Comme un virus et son microbe
Tu penses comme ta mariée
Tu fais pas mine de l’aimer
Tu l’as dans la peau
Comme une pute et son macro

Allez Léon, encore un picon
J’vais tout balancer
T’es un mordu t’es un givré

Tu t’ranges comme un ange
Tu t’venges sur la boutanche
Dès qu’elle a le dos tournée
Tu t’enfiles ton litron de rosé
Toujours la même chanson
Quand tu repenses à ton blouson
Tes années loubard
Et ton blouson noir

Allez Léon, encore un picon
J’vais tout balancer
T’es un mordu t’es un givré

Et tu t’es remis à rêver
Que Tu t’es remis à rouler ,
On t’avait laissé sur le côté
T’inquiète on va repasser
Vieux motard que jamais
Abstinent de ta liberté
Quand tu n’as plus ta Harley
T’es capable de tout, tu es un cinglé

Allez Léon, encore un picon
J’vais tout balancer
T’es un mordu t’es un givré

MANOUCHE

Il a toujours son peigne
dans la poche de son paletot
Il a le cœur d’un michto
Et moi j’suis son gadjo
On dirai James Dean
Debout devant son camping
Il est fier d’être gitan
Oh putain je l’comprends

Oh Manouche mon gitan
Tu vis avec ton temps
A l’écart des gadjos
Loin des narvalos

Il perpétue les coutumes
Principes de communauté
Bien qu’il s’en émancipe
Il garde bien ses principes
Vannier ou ferrailleur
Il a toujours son coeur
Pas un de ces branleurs
Qui fait tout pour t’faire peur

Oh Manouche mon gitan
Tu vis avec ton temps
A l’écart des gadjos
Loin des narvalos

Ses grasnies sont de la famille
Toujours pas loin de lui
Ses enfants sont les rois
De faire courir leur tata
Quand sa choucarde veut changer d’air
Il va remuer ciel et terre
Pour lui trouver un endroit
Où ils seront pas trop à l’étroit

Oh Manouche mon gitan
Tu vis avec ton temps
A l’écart des Gadjos
Loin des narvalos

PENSES-TU ?

Penses-tu que lorsqu’il ne restera
Que nous seuls dans le combat
Tu m’aimeras encore
Malgré ma gueule de croque-mort ?

Penses-tu que quand je serais ridé
Que ma peau sera toute fripée
Je serais encore et toujours
Ton éternel amour ?

Moi je serai là
Dans ton âme ou dans tes bras
Te dire que j’attends la mort
Mais pour le moment je vais bien

Penses-tu qu’au bout du compte
On aura eu le temps de regarder nos montres ?
Avec mes multitudes de projet
Je t’en aurais fais baver

Penses-tu que nos progénitures
Sont prêtes pour l’aventure
D’une vie sans assurance
D’une qui n’a plus de sens ?

Moi je serai là
Dans vos âmes et dans vos bras
Vous dire que j’attends la mort
Mais pour le moment je vais bien

Penses-tu qu’après tout ça
Tu penseras encore à moi
Et que tes yeux me regarderont
Encore comme un lardon ?

Penses-tu que tu oseras
Me regarder les bras en croix ?
Le sourire à pleine joie
Te dire que c’est la fin pour moi

Et même si je ne suis plus là
Que dans ton âme ou dans ma voix
Que je suis mort mais toujours vivant en toi
Il n’y aura jamais plus de blabla
Mais surtout continue le combat

RÉSURRECTION

Le cul dans le canapé
A zapper à la télé
Je suis tombé nez à nez
Sur un espèce d’illuminé
C’était à coup sûr
Que j’allais droit dans le mur
En regardant la télévision
Pendant les élections

M’est venue une interrogation
Sur la résurrection
Impossible d’être aussi con
Dans une seule vie de troufion

J’en suis pas à mon premier coup d’essai
Même au bar sans la télé
Tu engages la discussion
Et tu te retrouves vite planté
Dans un décor parallèle
Où il te faudrait essayer
Un parti de nazillon
Parce que ça s’est jamais fait

M’est venue une interrogation
Sur la résurrection
Impossible d’être aussi con
Dans une seule vie de troufion

Beaucoup de diarrhée verbale
Dans tout leur récital
Leur masque sur le nez
Me font penser à des nouveaux nés
J’ai plus trop de doutes
A se demander s’ils ont été conçu
Lors d’une sodomie ou d’un plan cul
Tellement ça transpire le trou du cul

M’est venue une interrogation
Sur la résurrection
Impossible d’être aussi con
Dans une seule vie de troufion

Bien que je ne sois pas crédule
Votre société, moi je l’encule
Arrêtez de me gaver d’aller voter
Ça fait bien longtemps que je l’ai cramé
Me retrouver dans l’isoloir
Ça me fait trop penser au parloir
Quand j’ai été enfermé
Pour le steak que j’avais piqué

M’est venue une interrogation
Sur la résurrection
Impossible d’être aussi con
Dans une seule vie de troufion

Vous nous demandez d’aller choisir
Celui qui nous fera moisir
Alors qu’ils piquent notre pognon
Sans jamais passer en prison
Alors je n’irai plus marcher
Derrière ceux qui vont voter
J’écarterai plus les cuisses
Pour votre système capitaliste

M’est venue une interrogation
Sur la résurrection
Impossible d’être aussi con
Dans une seule vie de troufion

VIEUX TROMBLON

C’est à mon vieux camtar
Que j’attribue la légion du bonheur
Car j’y passe des heures
A rejoindre vos bousins
Pour y balancer mes conneries
Pas toujours avec philosophie
Pour vous amuser
Et vous alerter

Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans mon vieux tromblon
Que j’ai souvent l’air d’un con
Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans ton vieux tromblon
Que t’as souvent l’air d’un con

Quand je reprends la route
Vers de nouvelles rencontres
Je remets les compteurs à zéro
Au volant de mon camion
Je me détends, et reste
Concentré, vidé
D’avoir tout donné
D’avoir tout gueulé

Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans mon vieux tromblon
Que j’ai souvent l’air d’un con
Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans ton vieux tromblon
Que t’as souvent l’air d’un con

J’halte au gré du vent
Dans mon appart roulant
Les concerts s’enchaînent
Et toujours mon corps traîne
Mon esprit est toujours rempli
De putains de poésies
De vers de colère
De vos décors, de vos envers

Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans mon vieux tromblon
Que j’ai souvent l’air d’un con
Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans ton vieux tromblon
Que t’as souvent l’air d’un con

Et quand je recharge la bête
Ça annonce la fin de la fête
On gueule à la taulière
Allez une dernière bière
C’est toujours un peu la folie
Quand je repars dans la nuit
J’active mon 8 tons
En hurlant mort aux cons

Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans mon vieux tromblon
Que j’ai souvent l’air d’un con
Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans ton vieux tromblon
Que t’as souvent l’air d’un con

Bien que je ne sois pas très rassuré
De repartir après une soirée
C’est mon côté sauvage
Non ça c’est pas un mirage
J’ai besoin de me retrouver
Un peu dans mon intimité
Quitte à me faire gauler
Par ces salopes de condés

Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans mon vieux tromblon
Que j’ai souvent l’air d’un con
Vieille charette
Que tout commence s’arrête
Dans ton vieux tromblon
Que t’as souvent l’air d’un con